Durant la saison 1950-1951, tout en préparant le programme du 5e Festival d’Avignon, Vilar participe à cinq projets théâtraux.
Octobre. Il crée en France le rôle d’Henri IV dans la pièce de Pirandello, mise en scène par Barsacq au théâtre de l’Atelier. Il draine dans son sillage Léon Gischia, aux décors et aux costumes. Sur scène, il donne la réplique à Germaine Montero, Françoise Spira, Jean-Paul Moulinot et François Chaumette, futurs membres du TNP. Un soir de représentation, en coulisses, il invite Gérard Philipe à le rejoindre à Avignon, au mois de juillet, pour jouer Le Cid et Le Prince de Hombourg.
Novembre. Il met en scène L’Invasion d’Arthur Adamov, au Studio des Champs-Élysées. C’est lui qui, en 1948, avait adapté La Mort de Danton, à Avignon.
J’ai été le premier à jouer une pièce d’Arthur Adamov. Je continue à le considérer comme l’un des meilleurs écrivains français de théâtre. Et son amitié et sa compréhension ont été une de mes sûres joies
Avignon, 9 juillet 1956
Décembre-mai. Il joue 18 fois le rôle de Frère Dominique dans Jeanne au bûcher, mystère lyrique de Paul Claudel et Arthur Honegger, mis en scène par Jan Doat, à l’Opéra de Paris. Son rôle est entièrement parlé, à la différence des autres rôles de la pièce.
Mai-juin. Il retrouve sur les planches Maria Casarès, dans la création du Diable et le Bon Dieu de Sartre, dernière mise en scène de Louis Jouvet, au Théâtre Antoine. Les plans des décors sont signés Camille Demangeat, futur scénographe du TNP.
Juillet. Cette saison théâtrale fournie s’achève sur une nouvelle édition du Festival d’Avignon, considérée par beaucoup comme mythique : elle est auréolée de la première participation de Gérard Philipe.
Septembre. Vilar devient directeur du Théâtre National Populaire.