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1967

Le Festival du Marais

En 1966, le Festival de théâtre et de musique du Marais invite Jean Vilar à venir jouer L’Avare.

Depuis 1963, son but est de mettre en valeur ce quartier parisien et contribuer à sa rénovation. Ainsi, des spectacles ont lieu dans les cours des hôtels d’Aumont et de Lamoignon, le temple de Ste Marie et l’église St Gervais.

Les 7 représentations de L’Avare se déroulent dans les jardins de l’Hôtel de Rohan, entre le 23 juin et le 2 juillet 1966.

Vilar reprend Harpagon, rôle qu’il n’a pas joué depuis le TNP et qu’il avait cédé à Claude Piéplu durant la tournée africaine de L’Avare. Il retrouve sur scène Jean-Pierre Cassel, Christiane Minazzoli, Jean-François Rémi, Rosy Varte, Jean-Paul Moulinot, Maurice Sarfati, Sylvain Corthay, et surtout ses enfants, Dominique et Christophe Vilar.

L’année suivante, grâce aux représentations du Triomphe de l’amour de Marivaux, du 18 au 25 juin, il renoue avec Maria Casarès, qu’il n’a plus dirigée depuis Le Songe d’une nuit d’été.

Chaque spectacle est retransmis en direct à la télévision, grâce aux caméras de l’ORTF.

Depuis le TNP, la télévision est un moyen pour Vilar d’entrer dans les maisons des Français, en dehors des textes des pièces publiés dans la « Collection du Répertoire ». Avec une seule chaîne de télévision, l’audience est forcément très importante, même si à l’époque tout le monde n’est pas équipé d’un poste.

Avec Vilar, les caméras ont déjà poussé les portes de Chaillot, pour capter Henri IV de Pirandello (1959), Loin de Rueil (1961) et Les Rustres (1963).

Vilar a ainsi multiplié les supports de diffusion et d’enregistrement des spectacles du Palais de Chaillot ou du Festival d’Avignon.

La radio a retransmis La Garde-Malade (1953), Le Triomphe de l’amour (1956), L’Avare (1956 et 1962), Ce fou de Platonov (1956), Le Faiseur (1957), Henri IV (1958), Les Caprices de Marianne (1958), Ubu (1959), Le Carrosse du Saint-Sacrement (1959), L’impromptu de Versailles (1960), Antigone (1960), Arturo Ui (1961), L’Alcade de Zalamea (1962) et Thomas More (1963).

Enfin, Vilar a fait graver sur 33 tours les intégrales de Richard II (1954), du Cid, de Don Juan et de Lorenzaccio (1955).

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