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1951

Le TNP, une équipe pour relever ce défi

En ce mois d’août 1951, j’étais comme Robinson. Je ne disposais, ni d’administration, ni de secrétaire général, ni de dactylo, ni de machinos, ni d’électriciens, ni d’accessoiristes, ni de contrôleurs, ni d’acteurs. Ni d’argent. Vous ne le croyez pas ?

Vilar, « Les premiers pas », 1960. Le théâtre service public

Dans une lettre qu’il envoie à Jeanne Laurent le jour de sa nomination, Jean Vilar dresse la distribution de l’équipe qui l’aidera à mener la barque du TNP.

L’administrateur général donne suite aux projets du directeur, tout en assurant l’équilibre financier de l’entreprise. À partir de 1955, Jean Rouvet se voit aussi confier, par le biais des CEMEA, les premières rencontres internationales de jeunes. À partir de 1956, il reprend à la suite des ATP, la direction et l’édition du journal Bref, rendant compte des activités du TNP. Lucien Fresnac, d’abord responsable des galas, lui succède en 1959.

Le « Secrétaire Général-chargé de la Propagande » s’occupe de la publicité (presse, affiches, tracts, etc.), de la communication (conférence de presse), de l’organisation des générales et des premières, ainsi que des relations publiques et de la détection des jeunes talents. Claude Planson laisse rapidement sa place à Maurice Clavel. Ils sont aidés par l’« Attachée au Secrétariat Général », Micheline Rozan.

Le régisseur-constructeur est l’intermédiaire entre le scénographe – le concepteur des décors – et les équipes chargées de les réaliser. Il est amené à dresser des plans, à surveiller la construction des décors et leur installation sur scène. Il organise également les tournées, dont le Festival d’Avignon. Camille Demangeat, ancien chef-constructeur de Louis Jouvet, forme son second adjoint, Jacques Le Marquet – également comédien –, qui le remplace en 1954.

Pour mettre en lumière ce travail, le régisseur-éclaireur, Pierre Saveron, est installé dans la salle pendant le spectacle, juge les effets de lumière et en contrôle l’exécution, relié par micro aux électriciens du « jeu d’orgues » placé en coulisses.

La mise en musique est assurée par le chef Maurice Jarre. Il exécute toutes les manifestations musicales, écrit les musiques d’une soixantaine de pièces, parfois les paroles, et dirige souvent les ensembles instrumentaux et vocaux chargés de les exécuter en direct sur scène.

Le régisseur-son est chargé du lancement sur scène de la musique enregistrée et des bruitages. Maurice Coussonneau est lui-même comédien aux côtés de Vilar, depuis l’époque de la Roulotte.  

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