Né de la pensée de Jean Vilar, comédien, metteur en scène et grand artiste, le Festival d’Avignon s’est vu confié, jusqu’à la nomination d’Olivier Py, à une série de directeurs non issus du plateau. Tous ont assuré le Festival de leur époque pour le public de leur temps. Une relecture de cette histoire de 70 ans est d’autant plus nécessaire que la présence du fondateur, sa leçon, son influence toujours très fortes, sont insuffisamment soulignées dans les lieux mêmes qui lui sont dédiés : il s’agit de lutter contre une forme de «Vilar, connais pas !»
Or, il est à l’origine d’une floraison irrésistible au point de se faire prolifération : issu d’une contre-culture, le « off » affronte aujourd’hui les violences du marché, cependant que le « in » continue d’affirmer indépendance et liberté du théâtre public. L’installation explore le contexte de chaque période de ce domaine extensible de luttes mais aussi d’aventures réussies, où la société du spectacle rejoint le spectacle de la société.
Une installation légère racontant l’histoire du Festival d’Avignon depuis sa création, permet à cette Maison d’offrir au visiteur sa mémoire en permanence tout en rendant possible des événements temporaires : l’installation peut être facilement démontée le temps d’une autre production, et reprendre sa place immédiatement ne laissant jamais la Maison vide d’une histoire partagée.
Visites commentées et thématiques.
Publication associée > Cahiers Jean Vilar n°119, « Avignon, le rêve que nous faisons tous »