À l’occasion du centenaire de la naissance de Mario Prassinos (1916-1985) la Maison Jean Vilar rend hommage à l’un des « peintres de Vilar » en présentant maquettes et costumes des collections de l’Association Jean Vilar.
Mario Prassinos a conçu les costumes de L’histoire de Tobie et de Sara de Paul Claudel, mise en scène de Maurice Cazeneuve, un des trois spectacles du premier Festival d’Avignon (1947). Vilar jouait Tobie le Vieux, Alain Cuny un ange, Jeanne Moreau et Silvia Monfort participaient également au spectacle.
En 1954, Jean Vilar sollicite à nouveau Prassinos pour dessiner les costumes et les éléments scéniques de la pièce de Shakespeare, Macbeth. Maria Casarès fait alors son entrée dans la troupe du Théâtre National Populaire en interprétant une Lady Macbeth hallucinante.
Dix ans plus tard Prassinos travaillera de nouveau le même sujet aux côtés de Jean Vilar pour la version opératique de Verdi, Macbetto, pour la Scala de Milan. Les deux amis se retrouveront en 1960 pour Erik XIV, de Strindberg, avec Daniel Gélin dans le rôle d’un roi de Suède sombrant dans la folie.
Les fenêtres de la « calade » de la Maison Jean Vilar sont toutes habitées, hantées peut-être, par les images de Mario Prassinos pour les spectacles qui appartiennent à l’âge d’or du Festival et du TNP-Chaillot, Macbeth et Erik XIV, mis en scène par Jean Vilar dont Prassinos fut le costumier. Dans le hall sont présentés les costumes originaux de ces deux grands spectacles. Dans l’escalier d’honneur, on admire la maquette d’un rideau de scène pour Macbetto de Verdi (Scala de Milan, 1964), une série d’Alpilles et d’Arbres représentative du génie graphique de Prassinos, une merveilleuse tapisserie intitulée Roméo et Juliette qui dialogue étonnamment avec le mobile de Calder. Une maquette de décor du Sacre du printemps (chorégraphie de Juan Giuliano), complète ce trop bref aperçu d’une œuvre importante et rare.
Inauguration le 22 avril à 18h30 en présence de Florence Naugrette
Publication associée > Cahiers Jean Vilar n° 121, « VILAR à l’œuvre, L’ŒUVRE de Vilar »