Les Médicis et la révolution théâtrale des comédiens italiens en France
Rencontre théâtralisée dans le cadre de la semaine italienne 2025
Mardi 7 octobre | À 16h | Salon de la Mouette | Entrée libre
Réservation conseillée : accueil@maisonjeanvilar.org | 04 90 86 59 64 – 06 62 02 55 70
Durée : 2h
Rencontre organisée par le CERTA, animée par Bernadette Rey Flaud Alphandéry, professeur honoraire des Universités, et illustrée par Vincent Siano, comédien, metteur en scène, praticien de la commedia dell’arte.
Dès le haut Moyen Âge, en France, la littérature en langue vernaculaire est principalement destinée à l’expression orale. Elle est portée par le Clerc qui lit pour des auditeurs et par le jongleur qui interprète pour des spectateurs un récit auquel il donne vie par un jeu proche des « one-man-show » modernes.
Mais avec le développement de la vie urbaine, le « Dit » à une voix disparaît progressivement et le jongleur se reconvertit en farceur. Il perfectionne ses performances avec des partenaires sur des tréteaux rudimentaires, avec des personnages aux traits forcés, toujours interprétés par des hommes, sur des textes manuscrits que les compagnies se transmettent. Ces farces « très bonnes et fort joyeuses », agrémentées de grivoiseries parfois très gaillardes, connaissent un immense succès.
Les guerres d’Italie et le mariage du futur roi avec Catherine de Médicis, favorisent l’arrivée en France d’un art nouveau, la commedia dell’arte.
C’est un savoir-faire « de métier », porté par des compagnies très structurées, qui pratiquent un « art » complet, chant, danse, mime… avec, pour la première fois, des actrices et des personnages masqués dont la gestuelle s’accompagne de performances exceptionnelles.
Le théâtre populaire français, comme tout le théâtre européen, va pendant des siècles, et jusqu’à nos jours, se nourrir de cette révolution. Cette rencontre théâtralisée se propose de la mettre en lumière.
Vincent Siano, fondateur du TRAC de Beaumes de Venise, dont il est le coordinateur artistique, et qui pratique avec passion l’art du masque, donnera avec brio une illustration vivante de ce code théâtral génial à qui l’on doit le Scapin de Molière et le Charlot de Chaplin.
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