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Le Monde de Jean Vilar

07/07/12 à 0h00 - 31/12/12 à 0h00

La mémoire collective est loin de connaître Jean Vilar. Le veut-on seulement ? N’est-il pas plus commode de parler arts, techniques et chiffons de théâtre que d’interroger la morale de ce petit commerce que Vilar croyait essentiel au bonheur des peuples ? Vilar encombrant ? Plus que jamais parce qu’il s’est passé quelque chose en ces années d’Avignon et du TNP que d’aucuns résument ainsi : « Nous avons connu le bonheur par le théâtre. » Un mystère qui interroge même ceux qui ne les ont pas vécues !

Rien n’empêche, heureusement, de rencontrer des bonheurs de théâtre, mais depuis quand n’avons-nous rencontré un artiste qui pense non pas son œuvre mais la société, non pas son génie mais son public ? Donc son époque ? Jacques Lassalle dans son éditorial, et plus loin Maurice Béjart (en 1991), expliquent en quoi et comment Vilar est bien plus que le théâtre.
Nous nous sommes interrogés sur cette formule, et il nous a semblé mieux comprendre Vilar en l’observant depuis sa dimension entrepreneuriale. Il affirme lui-même avoir compris très jeune qu’un patron n’est rien sans son équipe, et la patiente, l’obstinée construction de cette entreprise force l’admiration. On est étonné de le voir s’entourer des futurs meilleurs artisans de son temps, ou être rejoint par des étoiles – comme Gérard Philipe – qui, sans lui, se sentaient incomplètes. Chef d’orchestre, disait de lui André Malraux1, trouvant comme souvent le mot juste : Vilar réunissait des talents à qui il confiait la responsabilité de leur rôle, comme le chef d’orchestre confie à l’instrumentiste celle de sa partition. À ce prétendu talent revient l’honneur d’être à la hauteur de sa responsabilité ; au chef d’orchestre la pensée générale de l’œuvre à laquelle tous concourent par la confiance accordée. Et partagée.
Vilar ne dirigea pas Avignon autrement lorsqu’il renonça à y mettre en scène : il délégua à d’autres talents (Roger Planchon, Jorge Lavelli, Antoine Bourseiller, Maurice Béjart mais aussi Guy Erismann, Jacques Robert, Lucien Attoun) la responsabilité de jouer leur partition, lui s’imposant dans son rôle d’explicateur. Président de la République avignonnaise du théâtre, il dépassait la question du spectacle au soir le soir et interrogeait la nécessité d’Avignon, du concept « Avignon », pour les temps à venir. Avant bien d’autres, il avait pointé que le spectacle de la société se joue tout entier dans la société du spectacle.
C’est à cette élaboration d’un monde que nous convions le visiteur de la Maison Jean Vilar, à travers quelques figures connues ou méconnues qui, toutes, ont été les fidèles serviteurs, les reflets majeurs d’une entreprise pensée, dès longtemps, par un bâtisseur

 

Commissariat général
Jacques Téphany Rodolphe Fouano
Scénographie
Violette Cros
Graphisme et visuels
Geneviève Gleize
Recherche documentaire
Frédérique Debril
assistée de Lauriane Justamond
Montages vidéos
Julien Téphany
Administration de la production
Roland Aujard-Catot
Responsable du public
Séverine Gros
 assistée d’Anne-Cécile Hanot
Réalisation
Francis Mercier Quentin Lallias (stagiaire)

Exposition produite par l’Association Jean Vilar 
à l’occasion du centenaire de la naissance de Jean Vilar
 en coproduction avec l’INA (Institut National de l’Audiovisuel)

Détails

Début :
07/07/12 à 0h00
Fin :
31/12/12 à 0h00
Catégories d’Évènement:
,

Lieu

Maison Jean Vilar
Maison Jean Vilar - 8 rue de Mons
Avignon, 84000 France
Téléphone :
04 90 86 59 64

Détails

Début :
07/07/12 à 0h00
Fin :
31/12/12 à 0h00
Catégories d’Évènement:
,

Lieu

Maison Jean Vilar
Maison Jean Vilar - 8 rue de Mons
Avignon, 84000 France
Téléphone :
04 90 86 59 64