RENCONTRE
Du vendredi 5 au jeudi 18/07 à 12h | Durée : 1h | Studio climatisé, rdc de la Maison Jean Vilar
Entrée libre | Réservation conseillée : 04 90 86 59 64 / 06 62 02 55 70 | accueil@maisonjeanvilar.org
Prolonger l’émotion de la représentation par la lecture des textes, rencontrer de nouvelles écritures, entrer dans la fabrication et les coulisses des œuvres, découvrir les parcours des auteurices… Autant d’invitations à revenir aux livres et à nous rejoindre pour Le Partage de midi et ses rencontres avec celles et ceux qui font l’actualité éditoriale du spectacle vivant.
Rencontres animées par Matthieu Mével, écrivain et journaliste.
Séance dédicace à la fin de chaque rencontre en partenariat avec la Librairie du Festival.
Production : Association Jean Vilar / Maison Jean Vilar
Avec le soutien de la SACD et du Festival d’Avignon
VEN. 5 JUILLET : Grand entretien
Carolina Bianchi
Autour de l’édition de la traduction française de La Mariée et Bonne nuit Cendrillon aux Solitaires Intempestifs.
En présence de Thomas Resendes (traducteur de la pièce) et Alexandra Moreira Da Silva (directrice de la collection « Domaine étranger »).
Rencontre animée par François Berreur (directeur des Solitaires Intempestifs).
Une rencontre proposée à l’occasion de l’édition de la traduction française de La Mariée et Bonne nuit Cendrillon, spectacle événement du Festival 2023. Dans cette œuvre, Carolina Bianchi prête son prénom au personnage de la conférencière qui énumère les violences faites aux femmes avec la rigueur de la pensée qu’implique une telle prise de parole. Elle nous plonge dans l’antichambre de l’enfer : un enfer qui nous poursuit même sous l’effet de la « drogue du violeur » et dans le sommeil ; un espace où le présent s’effondre avec le passé, sans prévenir. Comment surmonter la fragmentation du temps entre la mémoire et le rêve, entre l’imagination et la réalité ?
MAR. 9 JUILLET :
Table ronde autour de la collection Méthodes des éditions théâtrales
Maguy Marin et Olivier Neveux
à propos de Toucher au nerf, conversation avec Olivier Neveux.
Le retour sur la « méthode » est l’occasion pour Maguy Marin de parcourir à nouveau ses créations, d’en réfléchir les enjeux rythmiques, chorégraphiques et politiques. Ses mots dessinent l’exigence d’un art mobilisé par « l’urgence d’agir ».
Nathalie Garraud et Olivier Saccomano
à propos d’Un Hamlet de moins / Institut Ophélie
Partant des rôles de Shakespeare, d’associations libres et de bifurcations historiques, ces deux textes forment un champ de bataille théâtral où s’articulent les désirs et les représentations de notre temps.
MER. 10 JUILLET : Grand Entretien
Caroline Guiela Nguyen
Autour de son texte Lacrima, édité chez Actes Sud et présenté au Festival d’Avignon.
« Il était une fois une princesse qui commanda une robe de mariée. »
Le récit de Lacrima pourrait être aussi magique que le laisse présager ce frontispice digne d’un conte de fées. Toutefois, histoire de larmes plus que d’un vécu heureux, trajectoires de petites mains plus que d’altesse royale, Lacrima dénoue les fils qui, de génération en génération, tissent le secret, exerçant chez les êtres qui en sont le réceptacle inconscient, dans les corps qui en portent les stigmates, une violence muette et irréversible.
Rencontre animée par Gwénola David
Dans le cadre des Belles heures de Auteurs dans la calade.
JEU. 11 JUILLET :
Table ronde autour du 6e numéro de La Récolte – La revue des comités de lecture
Elise Blaché et Simon Grangeat (co-rédacteurs en chef de La Récolte) et les auteurices de ce sixième numéro : Dominique Hollier traductrice d’Angus Cerini, Mathilde Souchaud et Marie Vauzelle.
Issu du travail de huit comités de lecture répartis sur tout le territoire français, chaque numéro de Récolte invite à la rencontre d’écritures et d’univers d’aujourd’hui. Chaque pièce est présentée dans un cahier critique et iconographique qui permet d’entrer plus intensément dans la démarche des auteurices.
Dans le cadre des Belles heures de Auteurs dans la calade.
VEN. 12 JUILLET : Grand Entretien
Valérie Dréville
Autour de son livre L’art du débutant, édité chez Actes Sud.
Nourriture intellectuelle, méthodes de jeu dramatique, dévoilement métaphysique et exploration intérieure : autant de denrées rares que Valérie Dréville a recueillies tels de précieux enseignements, lors de ses collaborations avec les metteurs en scène Antoine Vitez, Claude Régy, Anatoli Vassiliev, Thomas Ostermeier ou encore Krystian Lupa. À ses maîtres – notion qu’elle rétablit, elle voue une profonde reconnaissance.
SAM. 13 JUILLET :
Table ronde Les intrépides 2024 – Portraits croisés
Avec Aïda Asgharzadeh, Marine Chartrain, Pamela Ghislain, Charlotte Lagrange, Gaël Octavia, Valentine Sergo.
Chaque année depuis 2015, à l’initiative de la SACD, Les Intrépides forment une troupe éphémère de femmes autrices. Pour cette neuvième édition, Les Intrépides se parent du sous-titre Portraits croisés et, sous le regard inventif et contemporain de la metteuse en scène Justine Heynemann, elles s’interrogent les unes les autres sur leurs origines, leurs rêves, leurs obsessions. Et comment, sans le savoir, leurs identités traversent leurs œuvres et façonnent leur répertoire.
DIM. 14 JUILLET : Textes au plateau
Joséphine Chaffin pour Vive, édité chez Koïné et présenté au Train Bleu.
Lors d’un procès, Anaïs Lacascade, jeune cheffe issue d’une famille de la gastronomie étoilée, dénonce l’inceste commis par son père. Quand la violence est scellée par un silence clanique, comment reprendre la parole ? De la cuisine au tribunal, Vive retrace le combat d’une héroïne moderne.
Mohamed El Khatib, programmé au Festival d’Avignon avec La vie secrète des vieux, édité aux Solitaires Intempestifs.
Un travail documentaire, basé sur le recueil de la parole de personnes âgées de tous horizons sociaux afin de tisser un récit témoignant d’une pluralité d’expériences amoureuses. Mohamed El Khatib dessine ce paysage amoureux du troisième âge comme un tableau nostalgique de nos bilans amoureux, mais qui est aussi une promesse : celle que le désir peut se nicher jusqu’aux derniers instants dans la fragilité de nos vies.
Benjamin Tholozan et Hélène François pour Parler Pointu édité chez Esse que et présenté à la Manufacture.
« Parler pointu », ou parler en évitant de faire entendre son accent… du sud. Pour devenir comédien, Benjamin Tholozan a appris à gommer son accent provençal, à parler la langue du pouvoir, des médias, du théâtre ! Pour mieux s’intégrer, faut-il renier son héritage culturel et familial, se déraciner, se faire violence et perdre son identité ? Un conte initiatique, drôle et universel qui brasse toutes ces questions.
LUN. 15 JUILLET : Textes au plateau
Guillaume Poix programmé au Festival d’Avignon pour Léviathan de Lorraine de Sagazan, à paraître chez Théâtrales.
Écrit en collaboration avec Lorraine de Sagazan et à paraître en novembre 2024, Leviathan questionne la manière dont l’art peut s’inscrire dans une démarche restaurative en inventant un rituel de justice par le théâtre. À partir d’histoires vraies où l’apaisement manque, cette création a pour ambition de créer un espace juridique utopique et imaginaire ayant la force originelle de l’action.
Sergio Blanco pour Tebas Land et Kassandra édités chez Actualités éditions et présentés à l’Espace Alya et au Souffle d’Avignon.
Lauréat de nombreux prix en Amérique du Sud et en Europe, le dramaturge et metteur en scène franco-uruguayen Sergio Blanco est l’auteur d’œuvres jouées dans le monde entier. Depuis 2013, il explore le genre de l’autofiction au théâtre avec des pièces comme Tebas Land, La Colère de Narcisse ou Kassandra.
MAR. 16 JUILLET : Grand entretien
André Markowicz et Françoise Morvan
Présents à la Scala Provence pour une série de rencontres et lectures.
Françoise Morvan et André Markowicz, tous deux poètes, traducteurs et éditeurs, travaillent ensemble depuis de nombreuses années. C’est ensemble qu’ils ont traduit tout le théâtre de Tchekhov, celui de Gogol ou encore l’œuvre romanesque de Dostoïevski, de nombreuses pièces et sonnets de Shakespeare, ou encore fondé, avec Mesure, une maison d’édition hors normes.
MER. 17 JUILLET : Textes au plateau
Estelle Rotier et Louise Herrero pour C’est un réflexe nerveux on n’y peut rien édité chez Esse Que et présenté au Théâtre Artephile.
L’évasion burlesque d’une grande excitée et d’une petite boulimique qui vivent dans une société sous contrôle où tous les désirs féminins sont sévèrement punis.
Une nuit, quelque chose se met à gronder en elles. Mais que faire de toutes ces envies qui se réveillent quand tout le monde dort bien sagement sur ses deux oreilles ?…
Thymios Fountas pour Sauvez Bâtard, édité à l’Arbre de Diane et présenté au Théâtre des Doms.
Bâtard doit être jugé par un tribunal loufoque et dérisoire pour un meurtre dont lui-même peine à se souvenir s’il l’a vraiment commis. Dans une langue rétive à toutes les règles, hétéroclite, queer et musicale, Thymios Fountas fait surgir un univers empreint d’une poésie de l’étrange.
Hakim Djaziri pour Elle ne m’a rien dit, édité aux éditions du Cygne et présenté au Théâtre de l’Oulle.
« Elle ne m’a rien dit » furent les premiers mots qu’Hager a confié à Hakim Djaziri en parlant de sa sœur, Ahlam Sehili, victime d’un féminicide retentissant en 2010. C’est l’histoire d’un amour inconditionnel entre deux sœurs, l’histoire d’un combat juridique d’une héroïne des temps modernes, qui a promis à sa sœur de lui rendre son honneur.
JEU. 18 JUILLET : Grand entretien
Marie NDiaye
Autour de son texte Un pas de chat sauvage, édité chez Flammarion et présenté au Théâtre des Halles.
Commandée à Marie NDiaye pour l’exposition Le Modèle Noir au Musée d’Orsay en 2019, Un pas de chat sauvage s’attache à reconstituer la vie de la chanteuse cubaine Maria Martinez (« la Malibran noire »), qui connut une célébrité éphémère avant de disparaître dans la misère, dans le Paris du XIXe siècle.
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Photographie : Le Partage de Midi, 2023 © Yoan Loudet
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