« D’abord il y a des lettres inédites qui proviennent du fonds de la Maison Jean Vilar et qui ont été retranscrites par Violaine Vielmas. Maria Casares et Silvia Monfort correspondent avec leur metteur en scène, leur partenaire de jeu et néanmoins directeur du TNP.
Et puis il y a la correspondance avec son épouse, Andrée Schlegel où les états d’âme artistiques et les élans amoureux se confondent. Et Jean Vilar se livre.

À l’occasion des cinquante ans de la mort de Jean Vilar, Jean Bellorini, entouré d’actrices issues de sa troupe et de jeunes participantes de la Troupe éphémère du TNP, nous fait découvrir des fragments de cette correspondance qui rendent bien compte de l’énigme Vilar, lui qui disait se sentir « en morceaux ».

Jean Vilar s’engage intensément dans sa vie personnelle et professionnelle. À chaque moment il y a tentation du renoncement. Face au vertige d’en faire trop ou au contraire de vouloir en faire définitivement plus du tout, il lutte pour toujours aller au plus loin de ses forces physiques et psychiques. Acteur, directeur, chef de troupe, auteur, amoureux, père de famille, obligé d’être aussi le mondain directeur en plus de l’artisan qui veillait à tout, l’homme solitaire qui a nécessairement besoin des autres est tiraillé par ses multiples personnalités toutes aussi entières et sincères les unes que les autres.

C’est l’évocation à la fois tendre et terrible d’un homme qui dit la difficulté de son accomplissement. »

Proposé par le TNP et le Festival d’Avignon en partenariat avec l’Association Jean Vilar avec la collaboration de Violaine Vielmas sur la recherche et l’édition scientifique des correspondances